Lentilles d’Avril

by | 23 Jan 2024 | Produits

Vous pouvez les déguster au restaurant et les acheter côté magasin, découvrez comment sont cultivées les lentilles locales de Pierre Avril, à la ferme du Resto, à Ploemeur.

C’est fin avril, que Pierre sème ses lentilles vertes bio « Anicia », sur 1,8 ha avec du lin brun et de la cameline en association, afin de faire tuteur pour les branches de lentilles et faciliter la moisson (moins de pertes et de cailloux ). Entre un et deux mois plus tard, quand elles arrivent à maturité, il faut « écimer » (couper au taille-haie) les herbes non désirées, sur le dessus, qui risqueraient d’étouffer les lentilles. La récolte a lieu début août. Elle s’effectue à la moissonneuse, par étape, au ras du sol, en plusieurs lots, afin de pré-trier. Il faut ensuite faire sécher au plus vite les lentilles pour éviter la fermentation qui pourraient être causée par les autres graines récoltés en même temps. Pierre les passe donc dans un trieur cyclone pour enlever le maximum des graines adventices, avant d’étaler les lentilles dans des remorques. « Je les remue matin et soir et je sors tous les jours les remorques du hangar pour les mettre au soleil. Ça me rappelle un peu le vin … Après les vendanges, le raisin est foulé deux fois par jours puis va pressoir au bout de trois jours ! » Quand les lentilles sont bien sèches, Pierre les confie à la ferme de la Cavalerie à Saint-Gonnery, pour un ultime séchage au séchoir et surtout un triage « densimétrique » qui permet d’enlever les cailloux, suivi en finition d’un triage optique. « Suivant les années, il peut y avoir entre 30 à 40% de déchets entre la récolte et le produit fini ! ». Entre toutes ces étapes et la disponibilité des différents outils, la commercialisation des lentilles semées fin avril n’a eu lieu cette année qu’en octobre. «Au vu de toutes ces étapes contraignantes je me limite en surface. C’est vraiment une culture passion, militante et novatrice en Bretagne qui prend de l’ampleur. Il nous faut juste la dompter en apprenant toutes les subtilités ! En 2021 par exemple, ça a été catastrophique, tout a pourri sur pied avec le mois de juillet pluvieux. Mais j’y crois. Entre sa richesse alimentaire et son faible coût énergétique, la lentille a beaucoup d’atouts. Il faudrait de meilleurs équipements collectifs et là ça deviendrait vraiment une culture de lentilles de pointe en Bretagne car le réchauffement pénalise les régions traditionnelles de production ».

 

En savoir plus sur Pierre Avril et ses protéines végétales par ici …

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